White Night Ghosts

RENNES, FR / BANGKOK, TH

Derrière l’énigmatique patronyme de White Night Ghosts se cache un jeune français, Antoine Warneck. Âgé de 25 ans, celui-ci vit actuellement à Bangkok après avoir habité à Rennes, en Bretagne, capitale culturelle dont la musique pop rayonne bien souvent aux quatre coins du pays. De la pop, White Night Ghosts n’a peut-être gardé que l’efficacité, la capacité à graver immédiatement sa musique dans l’esprit de celui qui l’écoute. 

Après un premier EP en 2013, Joy, la musique de White Night Ghosts traverse l’atlantique pour s’immiscer dans la bande originale du superbe Tangerine de Sean Baker. Nouvelle transatlantique, le film remportera en 2015 le prix du Jury au prestigieux Festival du Film Américain de Deauville.

Entre temps, Antoine poursuit dans l’ombre un véritable travail d’orfèvre qui donnera naissance aux quatre titres qui composent Exorcism Party. Au cours de ces 17 minutes à l’atmosphère cohérente et enivrante, on ne saurait pourtant dire si on imagine mieux la musique de White Night Ghosts  jouée à travers le système son surdimensionnée d’une gigantesque usine transformée en club-techno, ou dans une cave suante et surchauffée remplie de jeunes coiffés comme Siouxsie et Robert Smith. 

On pense parfois aux saillies techno-indus d’Ancient Methods ou Silent Servant, au shoegaze synthétique des débuts de M83, aux rythmes entrainants hérités des 80’s de Carpenter Brut ou à la radicalité sonore de Youth Code. 

En résulte un EP d’une efficacité redoutable, une machine à faire danser calibrée pour une génération née trop tard pour la vague shoegaze et les pionniers de la techno, mais dont le génie est d’avoir su faire cohabiter deux mouvements aussi radicaux qu’essentiels.