Everything I Touch Goes Wrong

En 2012, le 2 titres de Seventeen At This Time est amené au label (tout juste né) par Paul Boumendil de The Dead Mantra qui a participé à son enregistrement. Le groupe est en reformation définitive avec un son affirmé, après avoir discrètement auto-produit un EP en 2009.

Les tons pastels et le sujet féminin sont en opposition au ton du single, très masculin, martial et sombre, avec une chanson titrée Bobby Beausoleil (meutrier américain et membre de « la famille » de Charles Manson) ou encore la présence d’un extrait sadomasochiste du film Cruising de William Friedkin. Le visuel est trompeur, la fille en robe est en réalité un homme (Henri Hallais de The Dead Mantra) et l’image est un peu salie. À contre-emploi de la demande de Frederic Engel Lenoir qui souhaitait d’abord un kamikaze pour illustrer la pochette, le disque gagne encore en étrangeté avec un vinyle rouge rosé, entre la couleur du sang et de celle d’un bonbon, et gagne en singularité avec un format 10 pouces.

L’édition cousue-main Shotgun Wedding (en anglais : « mariage forcé ») reprend le motif Liberty de la robe sur la photo et tire son nom d’un album de Rowland S Howard et Lydia Lunch, l’une des références musicales de Seventeen At This Time. Limitée à 17 exemplaires (en référence au « Seventeen » dans le nom du groupe), la couverture est vue comme une robe qui permet de déshabiller le disque pour aborder un peu plus le thème des fleurs qui va revenir dans les disques du groupe : ici un motif, puis un emblème et une symbolisation de traînée de fleurs pour Tokkoubana, la photo d’un champ de fleurs pour Flaming Creatures et des fleurs séchées pour Home Is Where The Heart Is.

"Le jour de mes vingt-ans, je me suis levé pour rejoindre un studio planqué à la lisière de Paris et y enregistrer avec Seventeen At This Time. Sur ce disque ce sont mes vingt ans qui sont gravés, aux côtés de la voix de celui qui ne vieillit pas. Le temps d’une étincelle post-punk et d’une ballade californienne qui finit mal, mais aussi de quelques concerts au line-up en perpétuelle rotation dont j’espère que ceux qui y ont assisté se souviennent. Le temps de nos vingts ans, de ceux qui disparaissent et de ceux qui durent toujours. Tout mon amour sincère à chaque incarnation de Seventeen At This Time, et à ceux qui ont permis à ce disque de voir le jour." - Paul Boumendil, The Dead Mantra